© Sarah Toumi – janvier 2011


Documentation

REVUE DU FAO : ACACIA

mercredi 1er mars 2006, par Sarah Toumi

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FAO

EXTRAITS DE LA REVUE CONCERNANT LES BIENFAITS DE L’ACACIA DANS LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

Résumé

Quelque 160 espèces d’acacias sont originaires des zones les plus sèches de l’Afrique et du Proche-Orient, dont 79 (95 taxons) sont utilisées dans la production de combustible et de bois d’œuvre, de fourrage, de gomme, de tanin, de fibres, de médicaments, d’aliments et d’objets d’artisanat. On s’en sert également pour la protection de l’environnement, la bonification des sols, la confection d’abris pour le cheptel, les plantations ornementales et d’agrément ; ils jouent aussi un rôle en agroforesterie. Nous les décrivons brièvement ci-dessous, indiquons leur répartition et précisons leur rôle dans le Sahel, la Corne de l’Afrique, l’Afrique orientale, australe et septentrionale, l’Arabie et les déserts du Thar et du Sind. Nous traitons séparément des quatre espèces les plus largement répandues et les plus utilisées : A. nilotica, A. senegal, A. tortilis et Faidherbia albida. Nous mentionnons brièvement aussi certaines espèces exotiques, ne fût-ce que pour évoquer les problèmes liés à leur introduction au Sahel.

2.3.1 Protection de l’environnement

Les espèces d’acacias utilisées dans la protection de l’environnement sont énumérées au tableau 2.3.1 ; nul doute que nombre d’autres variétés puissent servir au même usage. Encore qu’il s’agisse souvent de phréatophytes, de nombreuses espèces d’acacias ont, notamment dans les régions les plus sèches, nombre de racines latérales souterraines qui leur permettent de tirer parti de la moindre pluie. Ce système racinaire aide à stabiliser les sols. Le couvert aérien joue, lui aussi, un rôle dans la réduction de l’érosion éolienne et dans l’amélioration des micro-climats, encore qu’on manque généralement d’informations sur les variations d’humidité et de température. Des plantations intensives d’A. nilotica, subsp. indica, A. senegal, A. tortilis et F. albida ont été effectuées, aux fins de fixer et de stabiliser les dunes de sable et de combattre l’érosion éolienne. L’effet d’ombragé obtenu par l’abaissement de la température ambiante permet également de réduire l’évaporation des sols et abaisse leur température de surface ; on manque singulièrement d’informations en ce domaine. Au terme d’une mission au Kenya, Amundson et al. (1994) rapportent qu’au milieu de l’après-midi, la température du sol, sous les cimes d’A. tortilis subsp. spirocarpa baissait de 3° à 12° C. On ignore à quelle profondeur ces températures ont été prises, mais les mesures souterraines et superficielles effectuées à El Obeid, au Soudan, avec ou sans strate herbacée, (Hunting Technical Services, voir figure 2.3.1) semblent indiquer que la profondeur n’a pas une importance particulière. Il n’en demeure pas moins qu’en l’absence de tout ombrage, la température superficielle élevée des sols nus a un effet délétère, voire mortel, sur les semences dormantes ou en germination à la surface du sol, ce qui contrarie la repousse et favorise la désertification.

Les températures sous ombrage moins élevées sont propices à l’apparition d’une couverture plus mésophyte et, généralement, plus nutritive, qui se trouve également favorisée par la plus grande humidité du sol près du tronc, vu l’accumulation des eaux de ruissellement autour du fût. L’eau de pluie récoltée du fait de ce ruissellement ne parvient pas immédiatement aux racines latérales, dont les poils absorbants tirent plus facilement parti de l’eau qui tombe goutte à goutte de la cime. Des travaux américains non encore publiés semblent indiquer que les eaux de ruissellement s’infiltrent dans le sol aux alentours des racines latérales, d’où elle sera utilisée par l’arbre.

Les mesures de teneur en eau totale du sol sous F. albida effectuées juste avant le début de la saison des pluies donnaient les valeurs suivantes : 8 pour cent sous la cime et 4 pour cent ailleurs (Radwanski et Wickens, 1967). Les auteurs supposaient que les conditions physiques meilleures régnant sous la cime pouvaient expliquer ces résultats ; autre explication possible venant compléter la précédente : des températures moins élevées du fait de l’ombrage.

2.3.2 Fertilité des sols

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Système de racines d’Acacia albida

La contribution des espèces d’acacias à la fertilité du sol est double ; elle se fait d’abord par le biais de la fixation de l’azote (tableau 2.3.2) et ensuite par accumulation de la litière. Dans ce dernier cas, l’apport de la litière tient au recyclage des minéraux extraits du sol par le système racinaire (Radwanski et Wickens, 1967). L’apport azoté est minime, le feuillage tombé au sol étant probablement soumis à deux cycles successifs de dégénérescence rapide. La première consiste en une déshydratation rapide de la litière qui s’accompagne de la perte de tous les composés volatiles, de sorte qu’au terme de la longue saison sèche, le second cycle de décomposition affectera la masse fibreuse et les minéraux. Faidherbia albida fait exception, la chute des feuilles intervenant au début de la saison des pluies ; de ce fait, la litière est déjà passablement décomposée et les éléments nutritifs incorporés au sol. Giffard (1964) a démontré que la litière de feuilles d’un peuplement moyen de 50 Faidherbia albida par hectare réintroduisait chaque année dans le sol l’équivalent de 75 kg d’azote, de 12 kg de phosphore, de 13 kg de potassium, de 20 kg de soufre, de 25 kg de magnésium et de 120 kg de calcium par hectare. Planter du mil chandelle (Pennisetum glaucum) sous la cime des Faidherbia albida permet d’obtenir des rendements de 2,5 à 3 fois supérieurs à la moyenne, sans apport complémentaire d’engrais.

Signalons encore la contribution indirecte du bétail qui brouts la litière, la décomposition des déjections animales suivant un cycle analogue à celui de la litière. On n’a pas encore mesuré, semble-t-il, l’importance de cet apport.

2.3.3 Haies, ombrage et abris



On trouvera au tableau 2.3.3 la liste des espèces d’acacias servant à la confection de haies vives, de taillis, d’ombrage et d’abris. Nul doute que d’autres espèces puissent tout aussi bien servir au même usage. La fonction d’ombragé des acacias est manifeste, à en juger par l’entassement du bétail sous leurs cimes aux heures les plus chaudes de la journée.
Gillet (1983) dénonce la pratique des pasteurs qui coupent de grosses branches des variétés épineuses, telles A. nilotica, A. tortilis subsp. raddiana et A. seyal pour construire des zéribas (enclos de broussailles assemblés pour y garder le bétail pendant la nuit) ; cette pratique est encore plus fréquemment employée par les paysans désireux de maintenir le bétail hors de leurs champs cultivés. Ces zéribas durent deux ans, avant d’être détruites par les termites ou, parfois même plus tôt, par les feux de brousse. On obtient ces taillis de broussailles en mutilant gravement les arbres ou, pratique courante chez les cultivateurs, en se servant d’arbres abattus lors de défrichements. Dans de nombreuses régions du Sahel, où l’on a défriché de vastes superficies pour compenser les faibles rendements dûs à la désertification et aux faibles précipitations, on ne trouve plus d’arbres pouvant fournir les haies de broussailles. Quant aux haies vives, le recours à A. mellifera et à A. tortilis serait une bonne solution, encore que l’irrégularité des précipitations, souvent aggravée par des problèmes de propriété et de protection des arbres après leur implantation, ne favorise pas les plantations.

2.3.4 La faune sauvage



On trouvera au tableau 2.3.4 la liste des espèces d’acacias notoirement appréciées des mammifères, des oiseaux et des insectes comestibles ; celle des arbres broutés par les herbivores sauvages figure au tableau 2.2.1.1. Les arbres fournissant un aliment aux abeilles sont énumérés au tableau 2.2.1.2. Les espèces mentionnées comme exclusivement broutées par le bétail le sont également, à n’en pas douter, par les herbivores sauvages, mais l’incidence de ces derniers n’est pas commentée dans la littérature que nous avons étudiée.
L’aménagement de réserves de gibier exige un niveau de gestion élevé, non seulement pour se prémunir contre le surpâturage, mais aussi pour maintenir un équilibre approprié entre les différentes espèces, donc entre les prédateurs et leurs proies, de même qu’entre les animaux qui broutent et les végétaux par eux consommés. Les girafes, par exemple, broutent généralement les arbres supérieurs à 2 m (Pellew, 1983b ; Prins et Jeugd, 1993). En Tanzanie, Prins et Jeugd (1993) ont découvert une étroite corrélation entre les épidémies de peste bovine et de charbon (anthrax) chez les herbivores sauvages, le repeuplement en A. tortilis et l’envahissement subséquent des broussailles lorsque diminue la pression exercée par le broutage. Ces auteurs estiment également qu’on a exagéré la mortalité des arbres due aux éléphants, la prévention de la régénération naturelle étant due principalement à l’impala.

Comme nous l’avons déjà vu à la section 2.2.1.1, l’intensité du broutage des herbivores varie selon les espèces ; certaines se contentent de paître mais équilibrent leur régime en saison sèche par le broutage, tandis que d’autres se satisfont du seul broutage. Cela peut s’expliquer en termes de valeur nutritive et de quantité de fourrage arboré ingéré par ces deux groupes d’herbivores. Etant donné que la ration d’entretien du bétail est de 0,09 MJ/kg (0,65 UF/kg) de matière sèche et que la valeur nutritive du fourrage arboré varie entre 0,04 et 0,06 MJ/kg (de 0,25 à 0,40 UF) par kilo de matière sèche, le seul fourrage arboré ne suffit pas aux besoins du bétail, alors qu’il suffit aux ovins, qui n’ont besoin que de 0,05 MJ/kg (0,35 UF/kg) ; mais il s’agit là d’un broutage d’entretien, insuffisant pour les besoins de la production. Un fourrage arboré équivalant à 0,03 MJ/kg (0,19 UF/kg) suffit cependant aux chèvres, tant pour l’entretien que pour la production. Cela explique pourquoi seuls les dromadaires, les chèvres et certains herbivores sauvages parviennent à survivre dans ces zones arides ou semi-arides où le fourrage "aérien" constitue l’essentiel de la ration alimentaire ; cela explique également pourquoi ces animaux sont moins sensibles aux sécheresses catastrophiques que le bétail et les moutons. Il s’ensuit également que, pour maintenir la productivité annuelle en bétail et en moutons, il faut instaurer un équilibre entre pâturage et broutage, le fourrage arboré constituant de 20 à 30 pour cent de la ration alimentaire en saison sèche. En Afrique de l’Ouest, on considère comme optimale une densité de 25 à 30 Faidherbia albida à l’hectare, associés à du mil africain, avec un couvert végétal de 30 à 60 pour cent (Le Houérou, 1983c).
Il existe une différence notable entre le pâturage du bétail domestique et celui du herbivores sauvages indigènes, le premier se montrant plus sélectif dans sa façon de paître et s’adaptant moins facilement à la gamme des plantes locales. C’est pourquoi Erkkilä et Siiskonem (1992), travaillant en Namibie où l’envahissement broussailleux d’Acacia mellifera subsp. detiens et de Dichrostachys cinerea peut représenter un grave problème, recommandent d’encourager le broutage des herbivores sauvages indigènes, en particulier les girafes. Notons cependant que l’envahissement par les broussailles ne pose de véritable problème qu’en Afrique australe ; dans la plupart des régions semi-arides de l’Afrique au Nord de l’Equateur, le problème est mineur ou inexistant.

2.3.5 Variétés ornementales

Nous énumérons au tableau 2.3.5 les essences plantées à des fins ornementales dans les rues ou les jardins. Leur popularité semble limitée, sans doute en raison d’une croissance plutôt lente ; on leur préfère les variétés exotiques à croissance rapide, surtout au Moyen-Orient.

2.3.6 Agroforesterie

Le terme d’agroforesterie est un substantif d’acception très large appliqué à tous les modes de faire-valoir et pratiques agricoles en vertu desquels on plante délibérément des essences pérennes sur des superficies affectées aux cultures et/ou au pâturage. On opte, selon les cas, pour un morcellement des parcelles ou pour l’aménagement du calendrier. Pour prétendre à l’appellation de " système agroforestier ", un mode de faire-valoir doit permettre une bonne interréaction économique et écologique entre espèces ligneuses et non-ligneuses (CIRAF, 1983).

Le système traditionnel de rotation des cultures, caractérisé par des périodes de mise en jachère jusqu’à ce que le sol ait recouvré sa fertilité, est efficace mais lent ; la rapidité de la repousse dépend largement de la régénération naturelle des essences ligneuses indigènes. L’accroissement démographique régulier obligeant à augmenter constamment les superficies cultivées pour produire davantage d’aliments, il importe de trouver des moyens plus sûrs et plus rapides de régénérer les sols. Les systèmes d’agroforesterie semblent permettre une régénération des sols plus rapide et plus durable que les jachères traditionnelles ; judicieusement planifiée, ils devraient offrir, outre de nouvelles sources de bois de feu et de perche, d’aliments naturels, de produits phytothérapiques, etc. une meilleure protection contre l’érosion. Mais cela est-il forcément vrai des régions les plus sèches ?

Les systèmes d’agroforesterie se sont surtout développés dans les régions tropicales humides, où la croissance des arbres et la régénération des sols sont plus rapides. En revanche, on n’a guère essayé des les implanter dans les zones les plus sèches. Kessler et Breman (1991) ont observé que les disponibilités en eau limitaient la production primaire dans la partie septentrionale du Sahel, en Afrique de l’Ouest, tandis que dans la partie sud du Sahel et au Soudan ce sont les disponibilités en éléments nutritifs qui constituent le facteur critique.

Les espèces ligneuses influent sur le bilan hydrique par l’interception de l’eau de pluie, la transpiration, l’évaporation et les infiltrations d’eau ; elles influent également sur la redistribution des éléments nutritifs par le recyclage des minéraux et l’amélioration de la fertilité. A mesure qu’on progresse vers le sud, les avantages de l’agroforesterie augmentent bien plus qu’en proportion des précipitations. Les auteurs en concluent que, dans les régions les plus sèches, la possibilité d’accroître les disponibilités en éléments nutritifs par des systèmes d’agroforesterie reste limitée ; on obtiendrait, selon eux, de meilleurs résultats en optant pour des brise-vent.

En fait, Le Houérou (1989) recommande pour le " bassin arachide ", au Sénégal, où la pression démographique sans cesse croissante nuit gravement à la rotation Faidherbia-mil, un système réticulé de brise-vent. Il préconise une intégration plus poussée de l’agroforesterie et de la production animale aux fins de restaurer la fertilité des sols et d’augmenter la traction animale, sans pour autant réduire la superficie des terres cultivées. Ce plan suppose l’établissement d’un premier périmètre de brise-vent constitués d’A. albida ou de F. albida, subdivisé en une seconde série de brise-vent faits d’A. holosericea, elle-même subdivisée en une troisième série de brise-vent constitués par des espèces fourragères, selon l’importance des précipitations : Combretum aculeutum, Bauhinia rufescens ou Feretia apodanthera, avec, planté dans les interlignes, Ziziphus mauritaca pour une meilleure protection.

Les "jardins gommiers" traditionnels de la province de Kordofan, au Soudan, préfiguraient, en quelque sorte, l’agroforesterie : on y pratiquait une rotation aux termes de laquelle la terre était cultivée pendant 4 à 6 années, après quoi elle était abandonnée pendant 9 ans ou plus à une jachère de buissons d’Acacia senegal, issus de rejets de souche. On abattait alors les arbres et la terre était rendue à la culture (Hunting Technical Services, 1964 ; Seif el Din, 1981). Malheureusement, en raison de l’accumulation de toute une série de facteurs défavorables : sécheresses au Sahel, pression démographique accrue obligeant à augmenter les superficies cultivées, faibles prix perçus par les gemmeurs pour leur gomme, prix de vente élevé du bois de feu, le système a été virtuellement détruit. Les tentatives de rétablissement des "jardins gommiers" par l’introduction de jeunes plants n’ont connu qu’un demi-succès car pendant plusieurs années le volume des précipitations a été inférieur à la normale.

Des tentatives similaires effectuées au Tchad, dans le cadre de projets d’agroforesterie, avec Faidherbia albida n’ont connu qu’un succès mitigé, en raison des faibles précipitations et des conflits qui déchiraient alors le pays. Il se peut qu’une partie des problèmes rencontrés tienne à la provenance des plants (voir section 4.4). F. albida se prête excellemment à l’agroforesterie dans les régions à forte pluviosité des zones semi-arides, l’absence de feuillage pendant la saison des pluies garantissant un bon régime de luminosité aux cultures. L’incorporation au sol, en début de saison sèche, d’une litière de feuilles et d’excréments d’animaux brouteurs pas trop desséchés permet de bonifier les sols, comme en témoignent les rendements accrus tirés des cultures sous couvert.

Dans les régions les plus sèches de l’Inde, Acacia nilotica, subsp. indica a été largement utilisée en agroforesterie ; plusieurs rapports récents font cependant état de croissance réduite des cultures sous couvert. La concurrence racinaire pour l’eau semble jouer un rôle important ; mais on connaît mal encore les effets d’une forte teneur du sol en tanin (Adjets et Hadi, 1993). Des essais comparatifs devraient être réalisés avec subsp. cupressiformis, dont le couvert est fin, pour déterminer si l’ombrage joue, lui aussi, un rôle, vu que les deux espèces font également concurrence aux cultures pour l’eau du sol.

Le mode de faire-valoir des terres et des arbres est un facteur capital qui peut compromettre le succès des systèmes agroforestiers. Quand les terres n’appartiennent à personne, rien n’incite au développement ; et si elles appartiennent à l’État, leur utilisation en vertu du droit coutumier ne confère pas automatiquement la propriété des arbres. Autre complication possible : les changements de politique des gouvernements successifs : ainsi, quand des terres ont été redistribuées par un gouvernement communiste auquel a succédé un régime démocratique, des différends surviennent quant aux droits de propriété. Raintree (1987) a énuméré certains des problèmes juridiques complexes rencontrés. Ces problèmes ne varient pas seulement d’un pays à l’autre, mais parfois même selon les régions d’un même pays. Avant de s’atteler à leur tâche, les responsables des projets d’agroforesterie envisagés devront s’assurer que nulle chausse-trape ne les guette quant à la propriété des terres et des arbres.

La gestion des formations à acacias pose maints problèmes, nombre d’entre elles ayant déjà subi des pressions anthropogènes excessives. S’il est déjà compliqué de planifier le développement durable des peuplements d’acacias destinés à fournir aux communautés rurales combustible, bois d’œuvre et produits non-ligneux, il parait évident que les besoins en bois de feu des communautés urbaines ne sauraient être satisfaits par les ressources forestières existantes ou potentielles des régions arides ou semi-arides. Le développement des zones frappées par une grave désertification semble peu probable. Et sachant l’état des économies des pays concernés, l’on n’entrevoit aucun remède à court terme à la surpopulation de ces régions. Il importe donc de concevoir des plans de gestion appropriés pour mieux protéger les populations des zones de pluviométrie plus élevée : en formant une zone tampon contre la désertification, et par là même, une base à partir de laquelle entreprendre la régénération des régions arides désertifiées.


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